La grossesse implique des changements hormonaux et physiques qui ont un impact sur la sexualité.
Ainsi, c‘est tout à fait normal de se sentir un peu perdu.e et surpris.e par vos envies ou manque d’envie – que ce soit pour la personne enceinte ou pour le ou la partenaire.
J’écris ce texte en employant le féminin pour la personne enceinte, puisque c’est la majorité des situations, pour autant, je suis consciente qu’il existe des hommes trans ou des personnes non-binaire qui sont enceintes également. J’espère que vous vous retrouverez dans cet article quels que soient votre genre et votre orientation sexuelle.
Commençons par les changements hormonaux et physiques et la variation de désir au fil des mois.
Le premier trimestre est généralement accompagné de nausées et d’une grande fatigue ; et parfois aussi de la peur de perdre le petit être en devenir. Tout ce mélange fait que l’on peut être moins porté à avoir des rapports sexuels. Parfois il arrive même que l’on ne supporte pas d’être touchée.
Le second trimestre est souvent vécu comme une période de grâce, d’épanouissement. La joie et le désir sont au rendez-vous et peuvent être plus présent qu’à l’accoutumé ! Humm…
Durant le troisième trimestre la fatigue revient pointer le bout de son nez et le ventre imposant freine la spontanéité.
En plus de tout ça, la sensibilité de certaines parties du corps, notamment la poitrine, s’accroit durant la grossesse ce qui peut être plus ou moins désagréable.
On peut également noter un changement d’odeur, de goût (un peu métallique) au niveau de la vulve. Et des lèvres plus foncées dû à un afflux de sang plus abondant.
Bien entendu chaque femme enceinte est différente et ne vit pas tous les désagréments ou plaisirs communément expérimentés durant la grossesse. Je dresse là un schéma classique mais ne vous inquiétez pas si vous ne cochez pas toutes les cases (heureuses celles qui n’ont jamais connu de nausées pendant leur grossesse et courage à celles qui en ont tout le long de la grossesse).
Dans tous les cas, le corps change… Les sensations et les envies aussi ! C’est l’occasion d’explorer de nouvelles pratiques sexuelles et sensuelles.
Varier les positions, les moments de la journée, les lieux. Enrichir vos moments intimes de caresses nouvelles, de longs baisers goulus. Tester de ralentir le rythme, utiliser sa langue, ses doigts ou un sextoy pour des nouvelles sensations de plaisir…
Quoi qu’il en soit : communiquez, respectez les besoins et limites de chacun et soyez créatifs !
Et si le désir est peu au rendez-vous ou les contraintes trop importantes pour des rapports sexuels, il existe plein d’autres moyens de vivre bien-être et intimité seule ou au sein du couple : prendre un bain, se faire masser, des balades en forêt main dans la main…
Et si vous êtes célibataire ou seule le temps de votre grossesse ? Vous faire masser régulièrement par une personne compétente peut être un merveilleux moyen de combler le besoin d’être touchée et choyée.
Ainsi, même s’il n’y a aucun souci à ne pas avoir de rapports sexuels pendant la grossesse, il y a tout de même des bienfaits à faire l’amour durant cette période 😉
Déjà, faire l’amour est un moyen de se faire du bien gratuitement !
Notamment parce que cela déclenche tout un cocktail d’hormones du bien-être : ocytocine (hormone de l’amour et de l’attachement), sérotonine (contribue à la bonne humeur, la satisfaction et régule l’anxiété), endorphine (apaise la douleur, détend et favorise l’endormissement). De plus, ça renforce le lien avec le partenaire ce qui est important pour la suite des évènements (l’arrivée de bébé 😉
Et, chose non négligeable, cela permet de faire « travailler » le périnée afin qu’il soit au top pour la naissance : ni trop relâché, ni trop tonique !
Bien qu’elles soient rares, il existe cependant des contre-indications pour les rapports sexuels avec pénétration durant la grossesse.
En cas de placenta praevia (lorsque le placenta est positionné en bas de l’utérus, proche du col).
En cas de menace d’accouchement prématuré (quand le col est ouvert dans les derniers mois de la grossesse et qu’il n’est pas encore l’heure pour le bébé de sortir).
Et en cas de risque de rupture prématurée des membranes (lorsque les membranes sont rompues ou risquent de se rompre avant 37 SA).
Dans certaines situations, le port du préservatif peut être obligatoire (ex : herpès ou autre infection).
Et dans de très rares cas, il sera nécessaire d’éviter toute stimulation sexuelle.
Si vous avez quelques doutes que ce soit, je vous invite à en discuter avec un professionnel de santé.
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