On pourrait presque croire que la sexualité n’est plus tabou… parce qu’on l’aborde de plus en plus dans les médias : il y a des podcasts sur le sujet, des livres, des coaches en sexualité, des cercles de paroles… et même La Quéquetterie qui vend des pâtisseries en forme de vulve et de pénis!
Certes, la parole autour de la sexualité se libère… en tout cas du sexe ! Mais il y a encore du boulot !!!
Osez-vous vraiment parler de sexualité comme d’un sujet banal, sans honte ni omission ?!?
Combien utilisent des petits noms pour parler des attributs génitaux plutôt que d’utiliser les termes exacts ? On entend plus souvent « chatte » que vulve, « zizi » ou « popole » que pénis. Pourtant une vulve, un pénis, un vagin, des testicules sont des organes au même titre que le foie, le coeur, les poumons… Avez-vous déjà songé à donner un surnom à votre oreille ou à votre coude ?
Une des raisons de ces petits noms c’est que ça nous permet de prendre de la distance avec nos organes génitaux, comme s’ils ne faisaient pas vraiment partie de nous mais qu’ils avaient une vie propre, que l’on ne contrôle pas vraiment… L’ennui, c’est que cette mise à distance permet plus facilement de se déresponsabiliser de ses pulsions et des conséquences que cela engendre.
Si on se reconnectait pleinement avec nos organes génitaux, avec notre sexualité, nous serions d’avantage en mesure de faire des choix sains, respectueux des autres et de nous-mêmes.
Je sais cependant que parler de sexualité peut faire peur.
Même au sein du couple, alors que nous avons une vie intime, parler de nos ressentis et de nos désirs sexuels est loin d’être évident !
Mais, si vous ne dîtes pas à votre partenaire, ce qui vous fait du bien, ce qui vous gêne, ce que vous ne supportez pas ou ce qui vous ennuie, comment peut-il le deviner ? Et, entre nous, même quand la sexualité se passe bien, il y a toujours des possibilités de la rendre encore meilleure grâce au fait d’en discuter.
Imaginez, si l’on osait parler de sexualité lors d’un repas de famille, on découvrirait très certainement des choses très intéressantes, bien que difficiles à entendre : une tante abusée quand elle était enfant, un arrière-grand-parent né d’un viol… Je sais, l’idée peut faire froid dans le dos. On préfère généralement ne pas savoir. Et pourtant ! C’est quand ce genre de secrets reste dans l’ombre, qu’ils ont le plus d’impact dans nos vies.
Même si sur le moment, ça semble mettre le chaos dans la famille, une fois digéré, on se sent plus léger, plus libre et plus sûr de soi. Bien sûr, le risque est de faire « exploser » la famille. Mais est-ce vraiment plus sécure pour nous, nos enfants de vivre sur un terrain miné ?
Et dans la sphère du travail ? Vous allez me dire que ça n’a rien à faire là. Sauf que… si on s’exprimait sur ce sujet sans tabou, il y aurait bien moins d’abus, de harcèlement et j’en passe. Un patron ou un collègue qui harcèle les employé.e.s, peut continuer à le faire parce que personne n’ose en parler, parce que la plupart des employé.e.s s’imaginent être un cas isolé, que personne ne va les croire,… ou pire, de nous ôter ce bénéfice secondaire, souvent inconscient, d’avoir l’impression d’être exceptionnel.le…
Alors incarnons pleinement notre sexualité et parlons-en !
Je le répète : la meilleure façon d’éviter les abus, c’est d’en parler !!
Je mesure cependant, la difficulté qu’il peut y avoir à aborder ce sujet, à trouver les mots justes sans être intrusif.ve ou maladroit.e.
C’est pourquoi, j’ai envie d’ouvrir des espaces de parole sur le sujet.
Des espaces en ligne dans la sécurité et le respect pour partager, écouter, soutenir sur tous les sujets qui touchent à l’intime et qu’il nous est difficile d’évoquer dans notre vie quotidienne. Sous la forme d’un cercle de paroles mensuel et d’un groupe de discussion privé où chacun.e pourra s’exprimer librement dans un cadre bienveillant et sécuritaire.
Si ça t’intéresse d’être tenue au courant de cette nouvelle offre, inscris-toi à la liste d’attente